Psychiatre, psychologue, psychothérapeute : qui fait quoi ? quelle différence ?

Parfois, dans tous ces termes « psy », il n’est pas évident de se retrouver ! Petit tour d’horizon…

Les différents intervenants

Comme nous l’avons vu dans La psychiatrie, qu’est-ce que c’est ?, le psychiatre est un médecin spécialisé en psychiatrie, il peut comme tout médecin être amené à prescrire un traitement médicamenteux, ou encore une prise en charge psychologique !

Le psychologue, lui, est un professionnel diplômé en psychologie. La psychologie est une science humaine, qui étudie les comportements et les processus mentaux d’un individu ou d’un groupe. Certains psychologues peuvent aussi pratiquer des tests neuropsychologiques ou encore intervenir dans des établissements non médicaux : milieu scolaire, entreprises…

Bien sûr, des sujets communs peuvent être abordés par les psychiatres et les psychologues dans leurs consultations. Le psychiatre et le psychologue peuvent être amenés à travailler ensemble au sein d’une équipe pluridisciplinaire, par exemple dans les centres médico-psychologiques.

Le psychologue pratique des consultations de psychothérapies , il est possible que le psychiatre soit aussi psychothérapeute. Chacun peut avoir ses outils de psychothérapie selon son parcours. Le psychologue aura généralement une formation plus approfondie en psychologie ; le psychiatre, lui, a étudié la médecine en général avant de se spécialiser en psychiatrie.

Quels sont les différents types de psychothérapies ?

Il existe plusieurs « écoles » de psychothérapie, que nous aborderons rapidement ici.

– La psychanalyse, fondée par le Dr Sigmund Freud, que nous avons cité auparavant, au début du 20ème siècle. Cette technique s’intéresse aux processus de l’inconscient dit « freudien » en faisant des liens entre différents événements de la vie de la personne. La psychanalyse telle qu’elle a été conçue (« cure-type ») durait souvent plusieurs mois ou années. Aujourd’hui, il existe des prises en charge dites d’ « inspiration analytique » dont la durée peut être plus courte.

– La thérapie cognitivo-comportementale, s’intéresse aux symptômes ressentis « ici et maintenant ». Par des protocoles standardisés, le thérapeute fait travailler la personne sur ses pensées (cognitions) et ses comportements, par l’apprentissage de stratégies pour modifier ceux-ci lorsqu’ils posent problème.

– Les thérapies brèves, avec au premier rang les thérapies systémiques et stratégiques. Elles sont également centrées sur l’ici et maintenant. Le principe est que le patient, son entourage et le thérapeute forment un système où chaque acteur co-construit ensemble la réalité en fonction des interactions à l’instant présent. Ainsi, le thérapeute effectue des recadrages visant à modifier la perception de la réalité et les réactions du patient, en recherchant des solutions/des ressources.

Parmi ces thérapies brèves on peut également citer l’hypnose thérapeutique de Milton H. Erickson, ou encore l’EMDR et l’IMO, deux techniques proches utilisant la stimulation alternative des deux lobes cérébraux par les mouvements oculaires, pour travailler sur des souvenirs traumatiques. Nous reviendrons plus tard sur ces méthodes que j’utilise dans ma pratique clinique quotidienne.

– Cette liste n’est pas exhaustive et il existe d’autres types de psychothérapies non citées ici.

Enfin, le terme de « thérapie intégrative » désigne une thérapie qui s’appuie sur les outils de différentes écoles pour offrir au patient une thérapie la plus personnalisée possible.

Pour en savoir plus sur les différents types de psychothérapies, je vous conseille la lecture de cet article: Les différentes orientations psychothérapeutiques

Ainsi, le thérapeute pourra préconiser un type de psychothérapie au patient, en fonction de sa problématique, de ses attentes et de ses objectifs. La motivation du patient est nécessaire et très importante pour entreprendre une thérapie.

Construire l’alliance thérapeutique

Cependant, quelque soit le type de psychothérapie mis en œuvre, l’élément le plus important reste la qualité de la relation entre le patient et le thérapeute, c’est ce que l’on nomme l’alliance thérapeutique : patients et thérapeutes doivent construire une relation positive, dans une posture de collaboration, afin que le travail de psychothérapie fonctionne. L’alliance thérapeutique constitue la »base de sécurité » nécessaire aux changements et à la réalisation des objectifs. Nous reviendrons dans un prochain article sur cette notion de « base de sécurité  » lorsque nous aborderons la théorie de l’attachement.

Le saviez-vous ? 💡

Ψ est le symbole de la psychologie car représente le mot « psyché » d’après la transcription faite par les Romains ! Pour plus d’informations voir le site de www.nospensees.fr – « l’histoire du symbole de la psychologie »